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Léon

Par Miguel Plante · Le 17/04/2013

Le principal défaut des films d’action est que, bien trop souvent,  ils ne font pas preuve d’une grande originalité. La formule du héros indestructible, des répliques assassines et le vilain très, très vilain existe depuis la nuit des temps, et elle n’est pas prête de tirer sa révérence. C’est pour cette unique raison que, malheureusement,  bien des cinéphiles ont l’action en horreur. Pourtant, il arrive que certaines œuvres réussissent à charmer les plus récalcitrants. C’est le cas de Léon qui, malgré un scénario relativement simple et ne s’écartant pas des sentiers battus, trace son chemin d’une si belle manière qu’on en oublie qu’après tout, il ne s’agit que d’une histoire de fusils.

Léon, réalisé par nul autre que Luc Besson, débute en trombe alors que l’on fait la connaissance d’un tueur à gages (Jean Reno) dont le professionnalisme est la marque de commerce. Avec Léon, aucune trace n’est laissée derrière, tout est propre, tout est beau. Le tueur effectue ses tâches sans grande sensibilité, telle un robot.

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Pourtant, lorsqu’on suit cette machine à tuer dans son quotidien, c’est un homme au grand cœur que l’on découvre. Mais Léon n’a personne avec qui partager sa bonté et son humanité. Mais cela ne saurait tarder, car la jeune voisine de palier du tueur, Matilda (Natalie Portman) vient un jour frapper à sa porte, l’implorant à l’aide. En effet, un important groupe de crime organisé vient d’entrer dans son logis et de trucider sa famille en entier. C’est donc chez Léon que la jeune Matilda trouvera non seulement un refuge, mais aussi un confident… et peut-être même plus.

En effet, Léon ne pourra pas résister à prendre Matilda sous son aile. Guidé dès leur première rencontre par son importante maturité, le criminel en viendra à enseigner l’art de tuer à la fillette, faisant de ce duo une sorte de Bonnie and Clyde des temps modernes. Avec une trentaine d’années d’écart.

C’est donc une histoire de vengeance qui est le moteur dramatique principal de Léon. Ce thème, bien souvent utilisé, est généralement très efficace, si l’on sait s’en servir (pensons notamment à Tarantino et à l’ensemble de son œuvre, axée principalement sur le thème de la vengeance). Luc Besson réussit lui aussi le coup de main de maitre. Tous les éléments importants de la vengeance sont de la partie : le massacre odieux, l’ennemi extrêmement manichéen (le méchant n’a pas de profondeur, il est simplement l’incarnation même du mal, point final), la quête du héros, son évolution, et, finalement, l’affrontement final.

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Tout ceci pourrait facilement avoir une allure de remâché. Pourtant, Léon réussit à innover en créant une importance tension dramatique entre les protagonistes. En effet, la jeune Matilda, à force de côtoyer Léon, développe une attirance amoureuse assez forte envers lui. Désir physique ou simple admiration? Il faudrait en parler à Freud. Toujours est-il que cette étrange attirance met Léon dans l’embarras à plusieurs reprises, ce qui crée de fabuleuses scènes ainsi qu’une petite touche spéciale qui fera de Léon autre chose qu’un simple film d’action.

Léon oscille en effet entre le cliché d’action américain, avec tout ce qu’il y a de plus violent et invraisemblable, et la comédie française, comportant sa part de blagues naïves et innocentes qui font sourire à tout coup. Étrangement, l’on s’attache énormément à cet adulte un peu dérangé et à la fillette (encore plus tourmentée, un peu trop par moments) qui l’accompagne. Quelques scènes, qui montrent le duo dans leur quotidien, rappellent au spectateur que, malgré ses envies de meurtre et de sadisme exacerbées, la jeune Matilda a quand même douze ans. On ne sait donc pas comment réagir face à cet étrange paradoxe, ce qui crée une sensation très intéressante de confusion.

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Malgré la profondeur très intéressante de ses personnages principaux, l’intrigue de Léon finira tout de même par se conclure dans une finale explosive qui nous rappelle que nous sommes devant un film d’action. C’est justement là que l’œuvre n’est peut-être pas à la hauteur. En effet, si l’intrigue et le scénario général sont excellents, les segments davantage orientés vers l’action pure ne valent tout de même pas un bon Die Hard. Malgré tout, ces quelques instants d’explosions et de fusils drôlement exagérés se prennent avec un sourire et quelques applaudissements satisfaits, puisqu’ils se font plutôt rares. Un film entier axé sur ce style d’intrigue aurait été au final très banal, mais ici, la violence n’est qu’accessoire à l’histoire principale, davantage axée sur la relation entre Léon et Matilda.

La distribution de Léon est excellente. Certes, Jean Reno est aussi naturel et crédible dans son personnage qu’à son habitude. Cependant, tout l’honneur revient à Natalie Portman, qui fera sa première apparition dans le film. Son interprétation de Matilda, la jeune fille au triste passé et à l’avenir plus qu’incertain, est juste et vibrante de vérité. Nous aurons même droit à quelques scènes émotives très efficaces (même si parfois trop bonifiées de larmes… la surenchère a ses limites!). L’actrice, âgée d’environ douze ans, donne parfois l’impression d’en avoir vingt tant son interprétation, tant émotionnelle que physique, est mature et réfléchie. Un grand rôle pour une actrice de talent.

La réalisation de Luc Besson n’a rien à se reprocher, sinon quelques trames sonores qui, malgré leur beauté, ne cadrent pas toujours avec les évènements montrés à l’écran. Disons que les vrais silences sont assez rares dans le film, ce qui est dommage. En effet, l’absence de musique est parfois nécessaire afin de montrer l’intensité d’une scène. Malgré tout, Besson réussit à augmenter notre rythme cardiaque à quelques reprises. De la grande tension dramatique. De grands dialogues. Un grand film.

Luc Besson signe donc ici une œuvre à l’image de la jeune Natalie Portman : très mature, sensible et qui ne vieillit pas d’une ride. C’est donc à voir.

Crédit Photos : Google Images

Léon
Miguel Plante
17/04/2013
8.5/10
8.5 Note finale
Vendredi soir - Très bon film

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Jean RenoLuc BessonMatilda

Miguel Plante

Après avoir terminé ses études universitaires en Cinéma à l'UQÀM, Miguel a compris qu'il devait se trouver une autre raison pour produire des critiques et analyses cinématographiques. Depuis, il cherche à se faire voir par une personne qui lui aurait enseigné auparavant afin de savoir quelle note il aurait aujourd'hui.

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