Avertissement : Ce que vous vous apprêtez à lire comporte un soupçon de jalousie et de haine refoulée. Les commentaires d’un homme un peu frustré par les films banals dont la fin est prévisible avant même de commencer l’écoute ne doivent pas toujours être pris au sérieux. Cependant, j’essaierai d’être le plus objectif possible en critiquant le film réalisé par Scott Hicks, Le porte-bonheur.
Le film, (appelé The Lucky One dans sa langue originale) raconte l’histoire de Logan Thibault, un combattant de l’armée américaine qui, au cours de la guerre, trouve sur le sol la photo d’une femme ravissante. Peu après, lorsqu’il se met à avoir une chance inexplicable dans tout ce qu’il entreprend, il commence à attribuer ces bienfaits du hasard à la photo de l’inconnue. C’est donc lorsqu’il rencontre la femme en question qu’il entreprend de la séduire.
«Et ensuite, qu’arrive-t-il?», me direz-vous. «Pas grand chose, mes amis», vous répondrai-je. Si, jusqu’à présent, l’intrigue augurait bien, le reste de l’histoire est banale et, avouons-le franchement, sans intérêt. J’admets ne pas être le plus grand fan de ce genre de production cinématographiques, mais admettons-le, on a déjà vu de plus belles intrigues de l’auteur Nicholas Sparks (on lui doit entres autres le célèbre The Notebook).
Je n’ai rien contre un bon feel good movie. Lorsqu’on sait très bien comment le film finira, mais qu’on prend un malin plaisir à suivre les péripéties des héros quand même. Cependant, c’est assez différent dans Le porte-bonheur. Si la performance de Taylor Schilling dans le rôle de la veuve tourmentée est très crédible, c’est Zac Efron qui laisse avec un certain arrière-goût. L’ex-lycéen adepte de comédies musicales nous arrive ici avec un beau corps sculpté au couteau et des mimiques de sex symbol qui feront craquer les cœurs les plus arides. Cependant, sa performance en tant que comédien avoisine celle d’une patte de chaise.
Peut-être que je suis un peu sévère. Il y a d’autres acteurs qui, dans ce film, sont exceptionnels. Je parle plus précisément du jeune Riley Thomas Stewart qui livre dans le film une performance adorable. Ce petit garçon a tous les talents!
Le porte-bonheur a aussi quelques autres points positifs. Premièrement, la composition des plans est excellente. On a droit à une très belle réalisation photo qui avantage bien les scènes où les protagonistes s’embrassent passionnément. Et, tant mieux, parce que durant les quelque 100 minutes que comporte le film, une trentaine d’entre elles sont consacrées aux moindres détails des mouvements buccaux des acteurs.
Un autre point positif notable est la musique du film. En effet, les trames sonores sont bien articulées et fluides. Bien que les pièces tendent parfois à forcer l’auditeur à ressentir un certain sentiment (Allez, public, pleure!), on accepte de se laisser transporter par elles à-travers le film.
Bref, Le porte-bonheur est fort probablement un excellent livre de Nicholas Sparks. L’histoire, bien que très prévisible, est digne de tout film d’amour classique. Mais le film n’est tout simplement pas à la hauteur. Scott Hicks a semblé diriger les aspects de sa réalisation sur les différentes méthodes qu’emploiera Zac Efron pour séduire sa douce, alors que davantage de focalisation sur les relations familiales et émotionnelles de Taylor Schilling n’auraient pas été trop demander.
Il faut croire que ce film ne m’a tout simplement pas porté bonheur.
http://www.youtube.com/watch?v=Wyzk7wpwC7A
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