Si tu ne vaut pas une risée, tu ne vaut pas grand chose. C’est ce qu’il faut se dire car on ne sait jamais quand Sacha Baron Cohen va décider de sortir une parodie satirique de notre peuple. Après avoir caricaturé les pays pauvres de l’Asie et la communauté homosexuelle, c’est au tour de la dictature de passer à la loupe du réalisateur dans son nouveau film Le Dictateur.
Sacha Baron Cohen nous avait habitués à des comédies mordantes où il mettait en scène un personnage plus grand que nature devant des gens de tous les jours, mal-à-l’aise devant ses propos et sa personnalité. Cette fois-ci, l’on a droit à une comédie romantique scénarisée à du début à la fin. On n’en rit pas moins, cependant. Blagues racistes, politiques, machistes et humour noir fusent de partout. Des critiques de Kim Jong Hill, aux terroristes en passant par les américains, les pétrolières et les politiques étrangères, rien n’y échappe. Des scènes d’anthologie en ressortent, comme celle dans un hélicoptère, la scène d’ouverture ou celle où l’on voit le personnage commettre ses premiers ébats sexuels solitaires.
Si je vous parle en premier lieu de l’humour et non de l’histoire, c’est parce que c’est les gags qui nous restent en tête. L’histoire d’un dictateur qui se trouve malgré lui remplacé par un sosie qui annonce que son pays deviendra une démocratie est assez hilarante. Cependant, l’histoire d’amour avec une américaine écolo, qui vient alléger le film, est assez déjà vu (à la «Un prince à New York»). Tous les moyens utilisés par le protagoniste pour reprendre son rôle et entrer dans l’hôtel où sévit la constitution de démocratie suscitent moins d’intérêt. C’est plutôt les dialogues et les commentaires véhiculés dans le film qui font la beauté de cette production.
Sacha B. Cohen prouve encore avec ce film qu’il est un incroyable acteur comique. Il réussit à copier les accents à la perfection et ajoute crédibilité à un personnage pourtant invraisemblable. Anna Faris, qui partage le film avec lui, est aussi excellente en sortant un peu de son rôle habituel de «nounoune». Mention spéciale à la bande sonore du film qui reprend des succès comme Everybody Hurts de R.E.M. et Lets get it on de Marvin Gaye façon arabe. Succulent!
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