Note très importante : ne jamais se fier aux apparences d’un film. Idéalement, il ne faudrait pas plus se fier aux bandes-annonces. Malheureusement, même si elles sont aujourd’hui mal utilisées, elles restent un outil important. Il est facile de se tromper et encore plus de porter un jugement erroné. Le meilleur remède : nul autre que de visionner le film et d’en tirer une opinion fondée sur des faits ! Aujourd’hui sorti en DVD, Chasing Mavericks (À la poursuite de Mavericks) a été victime d’un jugement trop rapide de ma part ! En voyant quelques séquences, je me suis dit « Bon, un autre feel good movie. » Quand même un peu intriguée, je me suis laissée tenter. Je ne vous ferai pas de cachettes en vous disant que la réalisation de Curtis Hanson et Michael Apted s’avère bel et bien un feel good movie. Néanmoins, j’ai été agréablement surprise et j’ai pu constater qu’À la poursuite de Mavericks a beaucoup plus à offrir qu’on peut le penser !
Basé sur une histoire vraie, on raconte l’histoire du grand surfeur Jay Moriarity (Jonny Weston). Le jeune adolescent a découvert sa passion pour le surf grâce à un de ses voisins, Frosty (Gerard Butler). Sauvé d’une noyade par ce dernier lorsqu’il était enfant, Jay a toujours porté une grande admiration pour Frosty. Son admiration est d’autant plus grande lorsqu’il est témoin d’une performance incroyable de Frosty, surfant le Mavericks, une vague de plusieurs mètres qui était jusque là reconnue comme un mythe. À partir de ce moment, Jay sait qu’il se doit d’arriver à un pareil exploit. Il quémandera donc l’aide de Frosty pour parvenir à ses fins.
Bien sûr, le film est un drame sportif. On y reconnait donc certains éléments classiques. On ne s’est cependant pas arrêté à la thématique de la performance ou encore l’importance immense du sport pour certains, de sorte qu’ils ne vivent que pour celui-ci. On va plus loin que ça, on traite des relations. Entrainer quelqu’un, ce n’est pas seulement le pousser à se dépasser. C’est beaucoup plus que ça et la relation que Frosty et Jay ont développée nous le prouve. J’ai bien aimé le fait qu’on montre que ce n’est une chose facile qu’on exécute en 2 jours, ce n’est pas inné non plus. Par ailleurs, le scénario a été bien divisé dans le temps et les éléments les plus pertinents ont été exploités. On aurait pu passer plus de temps sur les événements survenus à la fin du film, mais je crois que les réalisateurs ont fait le bon choix en allant droit au but ; le message qu’ils voulaient véhiculer. On a également droit à un excellent rappel du premier plan du film, quoiqu’un peu cliché, mais toujours efficace comme manoeuvre. Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire de Jay Moriarty, la fin est percutante et frappe à la dure réalité de plusieurs sportifs extrêmes.
En ce qui a trait à la distribution, nous avons doit à des performances à la hauteur des réputations des acteurs principaux, soit Gerard Butler (Machine Gun Preacher, 300, P.S, I love you,), Abigail Spencer (Suits, Mad Men) et Elisabeth Sue. Jonny Weston (dans le rôle de Jay), quant à lui, est une remarquable découverte ! Son jeu est très naturel et juste. Par contre, Taylor Handley (The O.C) est une déception. Peut-être est-ce le scénario qui a rendu son personnage trop semblable à ce qu’on a déjà vu dans ce genre de film? Tout de même, il reste que son jeu était loin d’être à la hauteur de la distribution. J’accorde tout de même une mention spéciale aux producteurs, qui ont réussi pour une fois à établir un casting cohérent entre le personnage qui est enfant et adolescent. Pour une fois, les acteurs choisis se ressemblent réellement !
Un film de surf, vous vous en doutez, c’est une excellente occasion d’avoir d’excellents plans ! La direction photo n’a pas laissé filer l’occasion et nous avons droit à de très beaux plans. Si la réalisation n’a pas laissé sa marque de façon particulière, la direction photo aura au moins participé à rendre le film un peu plus unique grâce aux images.
C’est bien à un bon feel good movie que nous avons affaire. Il saura cependant se différencier de plusieurs films de cette même catégorie. Même si on se doute que quelques éléments du film relèvent de la fiction, il reste que l’histoire de ce surfeur est touchante. Elle nous amène à réaliser les conséquences de toujours vouloir repousser ses limites, que ce soit pour le surf ou n’importe quel autre sport. Ne jugez pas Chasing Mavericks trop vite, vous pourriez être agréablement surpris comme je l’ai été!
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